Visite guidée parmi les robots

Visite guidée parmi les robots

L’intelligence artificielle transforme peu à peu les industries en offrant des gains d’efficacité et des retours sur investissement concrets. Pourtant, près de 74 % des entreprises canadiennes ne considèrent pas encore cette technologie comme pertinente pour leurs activités. Au Québec, le défi semble encore plus grand : plusieurs entreprises ne savent tout simplement pas par où commencer, malgré des exemples de réussite tels que la STM, Beneva ou le Port de Montréal.

À Saint-Laurent, il existe une option pour commencer à se familiariser avec les robots et la modernisation des opérations : une usine intelligente à visiter! Rencontre avec Alan Taliaferro, son fondateur.

 

Quel est l’objectif de l’usine intelligente?

 

Réponse: On veut sensibiliser les entrepreneurs et les gestionnaires aux transformations possibles dans la digitalisation des usines et des entrepôts, dans un contexte où la robotique a énormément changé depuis les derniers 10 à 15 ans.

C’est pour améliorer notre productivité canadienne.

 

Pourquoi lancer cette usine intelligente à Saint-Laurent?

 

R: À Montréal, on avait déjà bâti une expertise dans l’entreposage. C’était la prochaine étape de croissance pour ce centre d’excellence, de construire un centre d’innovation pour démontrer notre domination dans ce secteur.

D’ailleurs, la plupart des visiteurs sont des entreprises locales. 70% des visiteurs, je dirais, viennent du Québec.

 

Quels conseils donneriez-vous à un entrepreneur qui veut utiliser l’IA?

 

R: Il y a tellement de choix que c’est difficile de savoir où commencer. Il ne faut pas sauter trop vite dans une seule affaire. C’est mieux de penser à un système au complet de nouvelles technologies, et de commencer avec la base, puis de bâtir, petit à petit, à partir d’un plan déjà établi.

Il y a des technologies qui sont pointues. On n’a pas besoin de dépenser nécessairement 10 millions de dollars pour appliquer ce qu’on a appris pendant la visite. Il y a différents niveaux d’investissements pour différents profils de compagnies.

Il y a des choses qui coûtent 10 000$, d’autres 50 000$, et d’autres qui vont coûter plusieurs millions de dollars. Donc presque toutes les compagnies peuvent s’aider en apprenant différentes choses là-bas.

 

Comment va l’investissement dans l’IA en ce moment, au Québec?

 

R: On vit une pénurie d’investissement à cause des hausses des taux d’intérêt. Maintenant, ils commencent à descendre, mais il y a un autre niveau d’incertitude, alors les clients sont timides pour faire des investissements en ce moment. Mais, éventuellement, peut-être dans six mois, les choses vont se stabiliser, et on est positionné pour aider les entreprises, à ce moment-là, à prendre des décisions et à gérer les investissements vers ce qui est le plus efficace pour eux. 

Qu’entrevoyez-vous pour le futur de l’usine?

R: Ça va continuer d’évoluer. On va continuer d’ajouter différents robots et retirer les anciens. La technologie avance rapidement. Ça a pris deux ans pour remplir l’espace que nous avons et nous allons continuer de nous renouveler.

La visite est gratuite. Et si les gens sont timides, ils peuvent venir pendant une porte ouverte : la prochaine est le 29 mai. Et on n’a besoin de passer un examen : n’importe qui peut s’inscrire!

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